Paris est le deuxième département de la région Ile-de-France après la Seine-Saint-Denis (93) qui regroupe le plus d’immeubles dégradés.
En effet, la mairie de Paris a identifié 245 immeubles privés présentant un risque de dégradation. Cela représente donc, près de 6,5% des résidences principales privées selon le ministère du logement.
L’État a prévu d’investir près de 3 milliards d’euros sur dix ans, afin de lutter contre ces immeubles dans un état très préoccupant. Julien Denormandie, ministre chargé du Logement cite « ce sont parfois des villes dans lesquelles on ne s’attend pas à de tels problèmes. En revanche, ce ne sont pas des immeubles qui présentent des problèmes de sécurité pour les habitants ».
Ce chiffre est en baisse de plus de 29% depuis 2014. En effet, 347 immeubles dégradés avaient été listés à cette époque. Cependant, 60% d’entre eux, n’avaient pas été signalés comme tel en 2017.
Une concentration d’immeubles qui se situe dans le Nord-Est de Paris
Ces immeubles « présentent un risque de dégradation de leur bâti et cumulent plusieurs difficultés » d’après la Direction de l’habitat et du logement de Paris.
Plusieurs difficultés comme la forte présence de petits logements en location, d’arrêtés de péril, de factures d’eau impayées, de mises en demeure au titre de la sécurité et de la salubrité, de diagnostics d’accessibilité au plomb positifs…
Relativisons, ces 245 logements représentent « moins de 1% du parc privé parisien » selon l’Apur.
68% des immeubles préoccupants se situent dans les quatre arrondissements du Nord-Est de Paris.
Les quartiers les plus concernés sont : le boulevard d’Ornano, la Goutte d’Or, La Chapelle, Belliard-Doudeauville, les Epinettes et les abords de la Place de Clichy.
Bien qu’ils ne représentent que 1% du parc privé parisien, sur 245 immeubles, 42 sont des copropriétés privées. Elles ont fait l’objet du plan d’éradication de l’habitat indigne (2002-2010) mis en œuvre par l’Etat et la mairie de Paris sur plus de 1000 immeubles parisiens. Malgré la réalisation de travaux d’amélioration, ces copropriétés restent fragiles.